France – Afrique : Mystères autour de la vente d’armements …

La semaine dernière, le gouvernement français a remis au Parlement son rapport 2010 sur les exportations d’armes. Mais, le document ne renseigne pas sur toutes les ventes effectuées par l’Hexagone en la faveur des pays du continent noir.

La France aurait-elle quelque chose à se reprocher ? Apparemment, oui. Si l’on tient compte de son attitude pleine de mystères concernant ce commerce. Mais, selon des bouches officielles, il n’en est rien : Paris conditionnerait toute exportation d’armes au « respect des Droits de l’Homme ». Une affirmation amplement mise à mal lorsqu’ on apprend que les pro-Kadhafi ont eu recours à des équipements français dans le récent conflit qui les a opposés à la rébellion du Conseil National de Transition. Pas plus tard que l’année dernière, la France a fourni à la Lybie du « Guide » de l’artillerie d’une valeur de 88,4 millions d’euros (120 millions de dollars américains), comme mentionné dans le document destiné au Parlement. Mais, « dès le début des révolutions arabes, toutes les autorisations ont été gelées », explique le porte-parole du Ministère français de la Défense, le général Philippe Pontiès.

Les affaires liées à la Lybie ne sont pas les seules à être couvertes de zones d’ombre. La France vend des armes à plusieurs autres gouvernements africains dont l’Afrique du Sud, l’Angola et  la Mauritanie. Elle va même jusqu’à en offrir dans certains cas. Mais, l’Hexagone refuse de donner plus de détails en ce qui concerne le nombre et la capacité de ces équipements. Cette opacité serait-elle synonyme d’anguille sous roche ?