Pour une union encore plus forte entre les monarchies du Golfe

Ryad, la capitale saoudienne accueille ce lundi 14 mai 2012 une rencontre entre les dirigeants des Etats du Golfe. Ils devraient discuter de la possibilité d’une union politique plus étroite entre eux qui devrait démarrer avec l’Arabie saoudite et le Bahreïn.

Cette volonté de renforcer les liens entre les monarchies du Golfe est motivée par les ambitions régionales de l’Iran et les effets du printemps arabe dont le grondement continue à se faire entendre. Au Bahreïn surtout où la minorité sunnite au pouvoir est menacée par la majorité chiite du pays. En intervenant militairement au Bahreïn avec l’autorisation de celui, l’Arabie saoudite, en plus du statu quo souhaité chez le voisin bahreïni espère empêcher une propagation de la contestation dans ses régions de l’est où sont concentrés un grand nombre de chiites. L’Iran, accusé par ces deux pays de soutenir ces révoltes populaires, accuse de son côté l’Arabie saoudite de vouloir exclure tous les chiites de Bahreïn.

Selon  Samira Rajab, la ministre bahreïni de l’information, l’union politique, telle que voulue par l’Arabie saoudite et le Bahreïn devrait permettre à chaque pays de conserver sa souveraineté et son statut de membre de l’ONU et permettrait une prise des décisions commune en matière de politique extérieure, de sécurité, de défense et d’économie. Mais cette initiative prendra certainement du temps pour séduire les autres monarchies du Golfe, à savoir le Koweït, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et le Sultanat d’Oman, qui craignent que cette union ne serve avant tout les intérêts de l’Arabie saoudite qui est le plus grand pays du groupe.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise