Syrie: Assad menace de recourir aux armes chimiques

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères syriennes annonçait en conférence de presse que « les armes chimiques de la Syrie étaient stockées et sécurisées sous la supervision des forces armées et qu’elles et ne seraient utilisées qu’en cas d’agression étrangère ».
La reconnaissance par la Syrie d’un arsenal chimique, dont l’utilisation est interdite par les traités internationaux, et la menace des autorités de Damas d’y avoir éventuellement recours à suscité une vague internationale de réactions. Le président américain Barack Obama a évoqué une erreur tragique des autorités syriennes. La menace a été qualifiée de monstrueuse par Berlin et d’inacceptable par Londres. Israël a déjà fait savoir qu’il n’accepterait pas que des armes chimiques, mais également des missiles et des systèmes de défense anti-aérienne syriens ne parviennent au Hezbollah libanais, allié de Damas. L’ASL (Armée Syrienne Libre) a, dans la foulée, un peu plus alimenté la psychose internationale en annonçant que le régime Assad avait commencé à transférer des armes chimiques et des équipements de mélange de composants chimiques vers des aéroports à la frontières, sans toutefois préciser de quelles frontières il était question.
Cependant, pour de nombreux observateurs, il est peu probable que l’armée syrienne ait recours à son arsenal chimique. En plus des difficultés techniques à maîtriser la dispersion des gaz, cela  donnerait un argument de poids à la communauté internationale pour intervenir et ainsi, précipiter la chute du régime. La guerre en Irak avait, après tout, été justifiée par l’existence probable d’armes de ce calibre que la communauté internationale n’a jamais pu retrouver.