Poutine sans pitié pour Medvedev

dmitri-medvedev-juriste-de-formation-ne-en-1965-a-leningrad-afpDepuis quelques mois déjà, des rumeurs sur un possible limogeage de Dimitri Medvedev circulait à Moscou. Pour cause, une situation économique difficile.

Selon certains analystes, le président Poutine pensait sacrifier son premier ministre si la situation ne s’améliorait pas. Pour couper cours aux rumeurs, le président a annoncé lors d’une interview télé qu’il n’avait pas du tout l’intention d’écarter son fidèle allié. L’homme fort du Kremlin a affirmait qu’il n’y avait pas de divergence de point de vu entre la politique gouvernementale et la vision présidentiel. Cette posture intervient quelques temps après que le premier ministre ait défendu son bilan au parlement.

Cependant, le président a reconnu la persistance d’une certaine grogne sociale dans le chef de la population, par rapport à la politique du gouvernement Medvedev. Il a néanmoins soulevé le fait que ce gouvernement est en activité depuis à peine près d’une année, et qu’il fallait donc lui laisser un peu plus de temps. Le président soutien donc son premier ministre et continuera probablement à le faire. Certains observateurs restent attentifs, ils persistent à croire que si le ralentissement économique ne trouvait pas de solution, le roi sacrifierait son fou.

L’histoire se souviendra que Dimitri Medvedev aura été l’un des fidèles alliés de poutine, lui permettant de réaliser une entourloupe que ni les putschistes  ni les états démocratiques n’aurait jamais imaginé réussir. Pour rester en cohérence avec la constitution, les deux hommes avaient mis en place une stratégie qui permettait à poutine de quitter la présidence tout en le gardant au frais pour son éventuel retour. Le président devenait alors le premier ministre et Dimitri le président. Aux élections suivantes, le nouveau président cédait généreusement sa place et permettait à Poutine de reprendre officiellement sa place de chef d’Etat, probablement encore pour les 10 années qui allait suivre.