Le nucléaire Turc en plein essor

centrale-nucleaireLa Turquie est sur le point d’acquérir 4 exemplaires de l’Atmea, le nouveau type de réacteur mis au point par Areva. Le géant français du nucléaire civil prend part au consortium de Mitsubishi aux côtés de son compatriote GDF Suez.

Depuis déjà 2007, Areva travaille en association avec Mitsubishi dans le développement des réacteurs Atmea. Ceux-ci peuvent générer une puissance de 1150 mégawatt (MW). Ainsi, la Turquie compte sur cette technologie de pointe pour alimenter sa presqu’île de Sinop en énergie. Il est prévu qu’en premier lieu, deux des réacteurs commandés soient mis en service entre  2023 et 2024. Par la suite, les deux Atmea restants entreront en activité en 2027 – 2028.

La participation d’Areva à cette opération doit beaucoup à l’implication de GDF Suez. En effet, cette dernière entreprise nourrit l’ambition de devenir l’exploitant des centrales nucléaires en Turquie. Pour y parvenir, GDF Suez s’est, pendant deux ans, focalisé sur les paramètres technico-financiers d’un projet de cette envergure. Avec ce statut, elle a pesé de tout son poids pour pousser les autorités turques à faire confiance à l’Atmea. Un succès probant car EDF, muni de l’EPR, s’y était essayé quelques temps plus tôt. Avec un rejet à la clé.

Vraisemblablement, la signature en vue change l’ordre établi dans l’exportation du nucléaire français. GDF Suez a supplanté EDF, qui, couramment, s’occupait des affaires internationales pour Areva. Quoi qu’il en soit, c’est la France qui en tire profit. A noter que ce contrat entre dans le cadre de l’accord de coopération nucléaire paraphé hier par les chefs de gouvernement turc et japonais. Selon certaines indiscrétions, il dépasserait les 15 milliards d’euros.