Syrie: Le régime prêt à capituler ?

article_sipa_ap21444031_000018Selon Qadri Jamil, le vice-premier ministre syrien pour les Affaires économiques, le conflit en Syrie a abouti une impasse En effet, selon ce responsable du régime « Ni l’opposition armée ni le régime ne sont capables de vaincre le camp adverse ». Il s’exprimait, jeudi,  au cours d’une interview  qu’il a donnée au  quotidien britannique The Guardian que « la guerre syrienne qui dure depuis deux ans et demi a déjà coûté environ 100 milliards de dollars à l’économie nationale ».

 « Si une nouvelle conférence internationale baptisée Genève-2  dont les préparatifs sont en cours depuis mai est tenue, la Syrie demandera un cessez-le-feu », a –t-il assuré.

Ce sont les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, qui sont à l’origine de l’initiative  d’une nouvelle conférence internationale baptisée Genève-2 sur la Syrie. Elle réunit en particulier les représentants du gouvernement syrien et de l’opposition. Mais les rebelles syriens exigent d’abord le départ du président syrien Bachar al-Assad avant de prétendre à une autre rencontre pareille. Le régime syrien demandera, à un tel sommet, « La fin de toute intervention extérieure, un cessez-le-feu et le lancement d’un processus politique pacifique de sorte que le peuple syrien puisse déterminer son avenir de manière démocratique et sans influence extérieure. » a fait savoir Qadri Jamil. Et  au cas où l’idée d’un cessez-le-feu est acceptée par les rebelles, il devrait être placé « sous observation internationale » avec des observateurs venus des pays « neutres et amicaux« , a –t-il ajouté

De telles  déclarations peuvent sembler crédibles, mais il ne faut pas quitter de vue ce qui s’est passé depuis début mars 2011. Le régime de Damas a réprimé par la force les tentatives de manifestation en vue demander des réformes à un régime en place depuis 43 ans. Le vice-premier ministre chargé des affaires économiques a aussi fait savoir que  la guerre a déjà coûté environ 100 milliards de dollars à l’économie syrienne.