Brésil : Sondages des présidentielles favorables à Dilma Rousseff

Lancée dans la course à la magistrature suprême, la présidente sortante Dilma Rousseff a été freinée par les mauvais résultats économiques du Brésil. Mais, son bilan sur le plan du social sembler l’aider à remontrer la pente.

dilma-rousseff1
Le dimanche 5 octobre prochain, les Brésiliens sont appelés à élire leur président. En vue de ce scrutin, deux candidates sortent du lot : il s’agit, bien entendu, de Dilma Rousseff et de sa principale rivale, l’écologiste Marina Silva issue du Parti socialiste (PBS). Il y a une semaine, cette dernière était au coude à coude avec la dirigeante brésilienne dans les sondages. Pire, au début de ce mois, certaines études anticipatives concluaient à une défaite de Mme Rousseff au second, soit 36 % contre 45 % pour la candidate du PBS.

Des chiffres sans doute influencés notamment par les récentes affaires de corruption impliquant des parlementaires de la coalition au pouvoir sans oublier, avant ce scandale, la grogne sociale due aux importants investissements financiers consentis pour l’organisation de la Coupe du monde de football. En plus, le ralentissement économique que connaît le Brésil n’a fait qu’empirer la position de Dilma Rousseff.

Malgré tout cela, la présidente sortante semble avoir su rebondir. Selon un sondage de CNT/MDA publié lundi, Mme Rousseff domine les intentions de vote en cas de second tour, soit 47,7 % contre 38,7 % pour Mme Silva. Une remontée qu’elle doit certainement à son bilan sur le plan du social.

Pour preuve, le taux de chômage a atteint, sous sa présidence, le niveau historique de 4,9 %. En plus, la dirigeante brésilienne a développé un important programme social initié par son mentor, l’ex-président brésilien Lula. Dans le cadre du projet « Bolsa familia », des familles disposant d’un revenu mensuel de moins de 40 dollars ont commencé à percevoir une aide mensuelle variant entre 80 et 107 dollars. D’autres actions relevant de ce programme comme l’accès à la propriété par le biais de la mesure « Minha casa, minha vida » (« Ma maison, ma vie ») se sont soldées par un succès.

Au cours de son mandat, Dilma Rousseff a réussi, selon certaines sources, à sortir pas moins de 50 millions de personnes de la pauvreté. Autant d’électeurs potentiels, qui donneraient un sacré coup de pouce à la présidente brésilienne en perspective de sa réélection.