Syrie : Aucun espoir de résolution du conflit

syrie-ociEntre les crimes perpétrés par Daech et une dictature qui se maintient contre vents et marées, la Syrie arrive au terme d’une nouvelle année de conflit plus déchirée que jamais, sans qu’aucune issue viable pour sortir de la crise.

Cette année a été marquée par une internationalisation avec le déclenchement en août dernier d’une campagne aérienne lancée par les Etats-Unis. Le bilan s’élève désormais à plus de 200 000 morts, dont une grande partie constituée de civils, notamment des femmes ,des enfants et des vieillards.

Le conflit a également fait près de 10 millions de réfugiés et déplacés, plus de 3 millions dans les pays limitrophes de la Syrie et environ 6.5 millions qui se déplacent de zone en zone dans les frontières du pays, au gré des combats, de la répression des épidémies et des pénuries. La capitale Damas, quadrillée inlassablement par les services de sécurité, parvient à préserver des airs de normalité tandis que plusieurs autres villes du pays qui ont donné le signal de la révolte comme Homs ou Hama, partiellement rasées et vidées de leurs populations, sont entre les mains des forces loyalistes.

Les djihadistes pour leur part, ceux de l’Etat islamique en tête, multiplient les lapidations de femmes déclarées adultères, décapitations d’activistes jugés « apostats », crucifixions de « traîtres », corps de suppliciés exposés, filmés, bafoués jusqu’après la mort pour étouffer toute volonté d’insoumission. Selon l’OSDH (Observatoire syrien des Droits de l’Homme), Daech aurait exécuté près de 2 000 personnes en Syrie depuis l’annonce fin juin de l’établissement de son califat.

L’avenir du pays est des plus incertains pour nombre d’observateurs. La communauté internationale est déterminée à exclure le président Bachar al-Assad de l’avenir de la Syrie mais voit son attention détournée par la plus grande menace que représentent les djihadistes de l’Etat islamique.Seule composante modérée de l’opposition à Damas, l’Armée syrienne libre (ASL) est fortement affaiblie et subit les contre-offensives de l’armée du pouvoir.