Libye : « Aide humanitaire » de la France aux rebelles du CNT

Le ministre français des Affaires étrangères a annoncé hier lundi 1er aout 2011 la mise à disposition de 259 millions de dollars au CNT (Conseil National de Transition), l’instance représentative de la rébellion contre le Colonel Mouammar Kadhafi. Cet argent, provenant du dégel de fonds libyens, doit servir à satisfaire des besoins humanitaires.
« Acheter des médicaments et des produits alimentaires en conformité avec les règlements européens », voilà en gros comment Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères et Mansour Saif al-Nasr, le nouvel ambassadeur du CNT à Paris ont présenté ce à quoi vont servir ces fonds. La France affirme donc un peu plus son soutien au CNT, soutien qu’elle n’a cessé d’afficher depuis le début de l’insurrection libyenne. Elle considère déjà le CNT comme le seul titulaire de l’autorité gouvernementale libyenne. Mansour Saif al-Nasr devrait d’ailleurs s’installer sous peu dans les locaux de l’ambassade de Libye en France. L’ambassadeur en France du CNT a également annoncé la formation d’une commission juridique chargée d’enquêter sur le meurtre jeudi d’Abdel Fatah Younès, le chef militaire du CNT.
Sur le terrain, même si les rebelles du CNT ont affirmé leur intention de poursuivre les combats lors du mois sacré du ramadan, la première journée de jeûne a été marquée par une certaine accalmie, principalement sur le front du djebel Nefoussa. Dans cette région, les insurgés avaient réussi à s’emparer pendant quelques heures du village de Joch à environ 200 kilomètres au sud-ouest de la capitale libyenne avant de se retirer en fin de journée.