Liban : Le procès de l’affaire Hariri peut enfin commencer

La publication hier mercredi 17 août 2011 par le TSL (Tribunal Spécial pour le Liban) de la totalité de l’acte d’accusation contre quatre membres du Hezbollah pour l’assassinat l’ancien Premier ministre libanais lance le procès sur cet attentat qui a fait plus d’une vingtaine de victimes le 14 février 2005.
L’acte d’accusation, qui comprend plus de 20 000 pages, présente des relevés de communications téléphoniques qui ont permis aux enquêteurs d’identifier des personnes suspectées d’être à l’origine de cet attentat. Il établit également les rôles de chacun des quatre accusés dans l’attentat. Identifiés depuis fin juin déjà, Moustafa Badreddine, 50 ans, serait le superviseur de l’opération, Salim Ayyash, 47 ans, le coordonnateur technique et Hussein Anaissi et Assad Sabra, respectivement 37 et 34 ans, auraient été chargés de détourner les soupçons sur de faux coupables grâce à la réalisation d’une cassette vidéo présentant une fausse revendication de l’attentat.
Bien que ces quatre personnes soient membres du Hezbollah, rien dans l’acte d’accusation ne mentionne l’organisation chiite dans l’organisation de l’attentat. Il n’est pas non plus fait mention d’une intervention quelconque de la Syrie ou de l’Iran. Les quatre accusés portent donc à l’heure actuelle toute la responsabilité pénale des résultats de l’attentat.
Pourtant, jusqu’à présent, les autorités libanaises n’ont toujours pas réussi à interpeller les quatre suspects en butte à l’opposition du Hezbollah. Le parti d’Hassan Nasrallah rejette l’autorité du TSL qu’il accuse d’être manipulé par les Etats-Unis et Israël.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise