Les médias publics chinois ont annoncé jeudi, l’arrestation de plus de 130 suspects dans le cadre de l’affaire des vaccins périmés qui secoue actuellement la Chine.
Ce chiffre représente près d’une centaine d’arrestations supplémentaires en vingt-quatre heures, ce qui illustre l’ampleur que cette affaire prend dans le pays.
L’agence Chine nouvelle a révélé que des vaccins, dont beaucoup étaient périmés, stockés et transportés illégalement ou de façon inadéquate, auraient été vendus pour une valeur totale de plus de 78 millions d’euros.
Dans un pays coutumier des scandales sanitaires, l’opinion a été, cette fois-ci, révoltée par le décalage entre la récente révélation de cette affaire et l’arrestation il y a presqu’un an des deux principaux suspects, une mère et sa fille, originaire de la province du Shandong.
Le vice-directeur du ministère de la sécurité publique a réagi en assurant qu’une enquête « approfondie » était en cours sur cette affaire. Les autorités chinoises savent ainsi déjà que, depuis 2010, les deux suspectes ont vendu vingt-cinq types de produits périmés, dont des vaccins contre la polio la rage, l’hépatite B ou encore la grippe.
Ce week-end, les autorités ont identifié cent sept grossistes ayant fourni les deux femmes en vaccins et 193 détaillants considérés comme leurs ex-clients.
Ce n’est pas la première fois que la Chine est confrontée à des scandales sanitaires, le plus retentissant et celui du lait en poudre frelaté survenu en 2008 et qui avait provoqué l’intoxication de quelque 300.000 enfants et la mort de six d’entre eux.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a pourtant précisé, que, les vaccins périmés ou mal conservés perdent en efficacité et ne constituent un risque qu’en raison de leur inutilité, laissant les patients sans protection contre les maladies visées.
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