La Cour suprême israélienne a rejeté hier dimanche, un accord controversé conclu entre le gouvernement israélien et un consortium israélo-américain pour l’exploitation des réserves de gaz en Méditerranée, justifiant son rejet par une clause «inacceptable» qui empêche la révision de l’accord pendant une décennie.
Pourtant cet accord était fortement soutenu par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui était allé devant la Cour suprême en février pour défendre lui-même, le projet d’accord, une première dans l’histoire du pays.
D’ailleurs, l’accord est vivement critiqué au sein de la société civile. Ses détracteurs estiment qu’il favorisait les intérêts des deux compagnies réunies dans le consortium, le groupe américain Noble Energy et le groupe israélien Delek Drilling, aux dépens des consommateurs.
Ces mêmes détracteurs accusent également le Premier ministre de manœuvres pour contourner la législation anti-monopole. Après l’annonce de sa décision, la Cour suprême a donné au Parlement un an pour l’amender.
La décision de la Cour suprême a suscité des réactions très variées. Pour Netanyahu, elle constitue «une grave menace au développement des réserves de gaz d’Israël». Par contre, pour le chef de l’opposition israélienne, Isaac Herzog, cette décision est une décision de justice «correcte et courageuse».
Ce n’est pas la première fois que l’exploitation de gaz en Méditerranée se heurte suscite une polémique au sein de la classe politique de l’Etat hébreu. Un premier accord entre le gouvernement, Noble Energy et Delek Drilling, avait été remis en cause en décembre 2014 par l’autorité de la concurrence avant que Benjamin Netanyahu ne signe un nouvel accord, le 17 décembre 2015.
Les découvertes de gaz au large d’Israël ont fait entrevoir l’indépendance énergétique à un pays lourdement tributaire de l’étranger en la matière. Le gisement de gaz offshore Léviathan, que devait exploiter au terme de l’accord, le consortium de l’Israélien Delek et de l’Américain Noble Energy, est le plus important parmi ceux découverts ces dernières années au large des côtes israéliennes.
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