Ryad a sévèrement critiqué le président américain Barack Obama suite à un article paru sur les colonnes du magazine américain The Atlantic et dans lequel le chef de la Maison Blanche reproche à l’Arabie Saoudite de tenter d’influencer d’autres Etats musulmans et d’exporter le «wahhabisme».
Il n’en fallait pas plus pour que de nombreux organes de presse saoudiens dénoncent les propos d’Obama. Le prince Turki Al-fayçal, ex-ambassadeur saoudien aux USA et ancien responsable des renseignements saoudiens a déclaré à ce sujet dans une tribune parue la semaine dernière dans la presse saoudienne : «vous nous accusez de fomenter des conflits en Syrie, au Yémen et en Irak. Vous avez ajouté l’insulte à la blessure en nous demandant de nous entendre avec l’Iran, un pays que vous aviez (pourtant) décrit comme suppôt du terrorisme ».
A en croire Walid Farés, enseignant à la National Defense University de Washington, les rapports entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite en particulier, mais également avec d’autres pays arabes en général, à l’instar de l’Egypte et des Emirats Arabes Unis (EAU), étaient déjà tendus.
De son avis, Ryad n’a pas supporté l’accord nucléaire conclu entre les principales puissances mondiales et l’Iran, précisant que « ces tensions étaient souterraines et ont explosé maintenant, certainement à cause de la position du président, qui a intimé que le wahhabisme était derrière l’expansion de l’islamisme et donc du radicalisme ».
Selon Walid Farés, les autorités saoudiennes considèrent ces propos comme une prise de position contre les sunnites et, par voie de conséquence, en faveur des chiites, étant donné que ces derniers ont été épargnés par les critiques d’Obama.
Faisant remarquer les réserves des pays occidentaux à émettre des critiques à l’endroit du royaume wahhabite, Farés a estimé que les USA sont, pour l’heure, la seule puissance occidentale capable de le faire, étant donné que les autres pays restent dépendants du pétrole saoudien et arabe.
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