Israël déterminé à garder le contrôle de sa partie du Golan annexée

Lors d’un Conseil des ministres spécial tenu à Maaleh Gamla, l’une des colonies israéliennes du plateau du Golan syrien, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a affirmé qu’Israël ne restituera jamais à la Syrie la partie du plateau du Golan que l’armée israélienne a conquis durant la guerre des Six jours en juin 1967 et annexé en décembre 1981.

Cette position est censée démontrer que, même s’il est favorable à une solution négociée en Syrie, l’Etat hébreu ne renoncera jamais à sa sécurité.

Au-delà des raisons «historiques» dont certaines veulent que le plateau du Golan ait appartenu à Israël dans les temps bibliques, l’Etat hébreu tient à garder le plateau annexé (1.200 kilomètres-carrés) vu que le Hezbollah libanais, la branche locale d’Al-Qaïda, l’Etat islamique, ainsi que des dizaines d’autres milices se sont implantés sur le plateau non conquise par Tsahal en 1967.

De plus, le Golan est considéré comme le «poumon vert» d’Israël, riche en eau et avec de nombreuses entreprises artisanales bio. Il reçoit chaque année, la visite de plus de 1.2 million d’Israéliens alors que la majorité des Israéliens n’a jamais mis les pieds dans les colonies de Cisjordanie.

En pleines négociations à Genève sur l’avenir de la Syrie en guerre, le moment de cette déclaration du Premier ministre israélien semble avoir été minutieusement choisi. Benjamin Netanyahu doit rencontrer dans quelques jours le président russe Vladimir Poutine, qui ne ménage aucun effort dans son soutien au président syrien Bachar al-Assad.

De plus, les milieux diplomatiques laissent filtrer des rumeurs selon lesquelles l’avenir du Golan serait évoqué dans les discussions de Genève, soutenues par Washington et Moscou sur les conditions d’un arrêt des combats en Syrie.