Syrie : l’Etat islamique reprend le contrôle de Palmyre

L’organisation djihadiste Etat islamique a repris dimanche le contrôle de la cité antique de Palmyre, située dans l’est de la Syrie, malgré les intenses bombardements de l’aviation russe.

La reconquête de la cité antique était l’objectif de l’offensive déclenchée le 8 décembre dernier par les djihadistes. Les quelque 4 000 combattants djihadistes, dont une bonne partie proviendrait de la ville syrienne de Raqqa selon Moscou, sont parvenus à prendre le contrôle de la ville malgré d’intenses bombardements par la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad.

« Des positions, des convois et des regroupements des membres de l’Etat islamiques » avaient eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche au cours de « 64 attaques aériennes ». Les djihadistes ont profité du déploiement par Damas de près de 40 000 soldats à Alep, où les dernières poches de résistance des rebelles sont en train de tomber.

L’armée syrienne, qui a subi de lourdes pertes ces derniers jours autour de Palmyre, plus de 100 militaires tués en trois jours selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, a quitté la ville après avoir essuyé des attaques sur plusieurs fronts.

De nombreux civils, revenus à Palmyre après la reprise de la ville ont été bloqués par les combats. Au-delà de Palmyre, l’Etat islamique agrandit sa zone d’influence dans la province de Homs, presque  entièrement sous contrôle de l’armée syrienne.

La cité antique de Palmyre est classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. L’Etat islamique, qui l’a occupée de mai 2015 jusqu’à en être chassé en mars 2016 par les forces gouvernementales appuyées par la Russie, y a déjà provoqué d’importants dégâts, dynamitant notamment plusieurs temples vieux de 2 000 ans, dont ceux de Bêl et de Baalshamin, deux joyaux de la ville.