Plus de 2.000 Saoudiens engagés dans des groupes djihadistes

Plus de 2 000 Saoudiens sont présentement engagés dans des groupes djihadistes, a révélé le porte-parole du ministère saoudien de l’Intérieur, précisant que la majorité de ces volontaires se trouvent sur le front syrien.

Selon des statistiques officielles rendues publiques par le ministère saoudien de l’Intérieur à Ryad, plus de 1.540 djihadistes saoudiens combattent sur le sol syrien tandis qu’environ 500 autres se trouvent en Afghanistan, en Irak, au Pakistan ou au Yémen, d’après les chiffres.

Le gouvernement saoudien est déterminé à lutter contre le djihadisme et pour preuves, le royaume wahhabite prend part à la coalition internationale anti-djihadiste mise sur pied en 2014, dans l’objectif de combattre l’organisation de l’Etat Islamique (EI), basée en Syrie et en Irak.

Au cours de ces dernières années, les autorités saoudiennes ont par ailleurs renforcé leur contrôle sur les opérations financières pouvant alimenter des groupes djihadistes et lancé un programme contre la «radicalisation», visant la réinsertion des Saoudiens enrôlés dans des mouvements extrémistes.

L’Arabie saoudite a été victime de plusieurs attentats perpétrés par Al Qaïda au début des années 2000 et plus récemment, d’une série d’attaques revendiquées par Daech (acronyme arabe du groupe Etat Islamique), qui a fait de ce pays l’une de ses cibles.

Toutefois, il est reproché à Ryad d’avoir encouragé la diffusion de l’islamisme sunnite radical et d’avoir fait preuve de négligence devant les comportements de certains citoyens saoudiens. Si ces critiques émanent des rivaux régionaux de l’Arabie saoudite, dont l’Iran, cette suspicion brouille plus ou moins, les rapports de Ryad avec les alliés occidentaux du royaume wahhabite.