Les six candidats en lice pour l’élection présidentielle en Iran, dont le président sortant Hassan Rohani, ont tous, échangé des accusations de corruption lors d’un débat organisé vendredi dernier et retransmis par la télévision publique.
Ce débat était le troisième et le dernier de la campagne pour l’élection présidentielle. Malgré la mise en garde formulée deux jours plus tôt, par le Guide suprême de la république islamique, l’ayatollah Ali Khamenei d’éviter les propos «immoraux» qui pourraient être utilisés par «les ennemis du pays», les six candidats ont échangé trois heures durant, des accusations de corruption.
L’ancien procureur général et religieux chiite Ebrahim Raisi, candidat conservateur, s’est vu jeter à la figure son bilan dans la lutte contre la contrebande.
De même que l’ex-chef du Conseil de la lutte contre la contrebande et actuel maire de Téhéran, le candidat conservateur Mohammad Bagher Ghalibaf s’est en plus vu accusé d’avoir accordé des logements à bas prix à certains des employés de la mairie et à des membres du conseil municipal de Téhéran et d’avoir étouffé une enquête parlementaire.
Le président sortant Hassan Rohani et le vice-président Eshagh Jahangiri, tous deux candidats modérés, se sont vus accusés pour leur part d’utiliser personnellement «des rentes». Hassan Rohani doit également composer avec les accusations portées par des médias conservateurs contre certains de ses proches, dont son frère Hossein Fereydoun, qui seraient impliqués dans des scandales de corruption.
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