L’économie prédomine dans le scrutin présidentiel en Iran

L’élection présidentielle iranienne se tient ce vendredi et accordera une place importante à l’économie.

Candidat à sa propre succession, le président sortant, Hassan Rohani, qui revendique un bilan positif pour les entreprises, n’est cependant pas parvenu à résorber le chômage qui touche 30% des jeunes.

Sur cette question cruciale de l’économie, les deux candidats encore en lice ont des positions très divergentes. Depuis son élection en 2013, le président sortant Hassan Rohani, 68 ans, a cherché à tirer son pays d’un long isolement en signant l’accord sur le nucléaire en 2015 et se propose de poursuivre sur sa lancée.

Son adversaire, le conservateur Ebrahim Raissi, conservateur de 56 ans, préfère miser sur « la grande nation iranienne » pour assurer l’avenir économique de la République islamique.

Mais la situation économique du pays se présente de manière favorable plutôt pour le président sortant, dans un pays où, depuis la Révolution iranienne en 1979, les présidents élus pour quatre ans, réalisent deux mandats.

L’accord sur le nucléaire a réintégré l’Iran dans le circuit commercial international, contribuant à relancer la machine économique. La levée des sanctions a notamment permis le redémarrage de l’exploitation pétrolière, principale richesse du pays, qui détient la quatrième réserve d’or noir dans le monde.

Conséquence, les caisses de l’Etat ont été renflouées malgré les prix bas du pétrole et le pays a pu relancer une politique d’investissement. Hassan Rohani a également permis une forte baisse de l’inflation de 40% à environ 8%. La seule ombre au tableau est le chômage, qui affecte 13% de la population et atteint un seuil de 30% chez les jeunes.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise