Le procès pour chantage et extorsion de fonds contre le Roi Mohammed VI du Maroc, dans lequel sont poursuivis Eric Laurent et Catherine Graciet est peut-être définitivement perdu pour les deux journalistes français, après l’arrêt de la Cour de cassation française de vendredi, qui a validé deux enregistrements particulièrement accablants pour eux.
Avant la Cour de cassation, la Cour d’Appel de Paris avait rejeté, en février dernier, la demande des avocats des deux journalistes d’annuler les deux enregistrements. Ces derniers consignaient les paroles d’Eric Laurent réclamant trois millions d’euros à un avocat mandaté par le Maroc. En échange, le journaliste s’engage à renoncer à la publication d’un livre critique contre le Royaume, écrit avec Catherine Graciet.
Les enregistrements établissent de façon «incontestable» l’opération de chantage, avaient souligné alors l’avocat de la partie marocaine, Me Patrice Spinosi.
Pourtant, les enregistrements ne sont pas les seuls tracas pour Eric Laurent et Catherine Gracier. Les deux journalistes avaient été arrêtés par la police française en flagrant délit au sortir d’une rencontre avec l’avocat marocain, qui avait eu lieu dans un restaurant parisien. Les deux journalistes avaient 40.000 euros en poche chacun. C’était l’avance sur deux millions d’euros convenus avec l’avocat du Maroc pour renoncer à publier un livre polémiste sur le Maroc.
Et pour ne rien arranger aux choses, Eric Laurent et Catherine Graciet, qui se prévalaient d’être de grands connaisseurs du Royaume, avaient signé un document dans lequel ils s’engageaient à arrêter de «nuire systématiquement au Maroc» par leurs écrits, tout en reconnaissant avoir sollicité deux millions d’euros en échange.
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