Arrestation en Syrie d’une des plus grandes figures du djihadisme français

Les médias français TF1 et LCI ont rapporté l’arrestation à la mi-décembre du djihadiste français Thomas Barnouin par des combattants kurdes en Syrie.

Cet homme est un vétéran de la nébuleuse djihadiste du Sud-Ouest de la France dans laquelle a notamment gravité Mohammed Merah.

Selon une information de TF1, confirmée par une source proche du dossier, Thomas Barnouin a été interpelé le 17 décembre dans la région d’Hassaké proche de la frontière irakienne par la branche militaire de l’Unité de protection du peuple kurde (YPG).

Selon France 2, d’autres djihadistes partis de France ont été également arrêtés, dont deux autres «convertis», Romain Garnier et Thomas Collange.

Agé de 36 ans, Thomas Barnouin était activement recherché de longue date par les services de renseignement français. Converti à l’Islam vers 2000, il se serait radicalisé lors de longs séjours à Médine, en Arabie saoudite en 2003.

Il avait déjà été intercepté en 2006 avec une autre figure du djihadisme français Sabri Essid, cette fois-là par l’armée syrienne, alors qu’ils se rendaient en Irak pour y prendre part au djihad contre les forces de la coalition internationale.

Remis aux autorités judiciaires françaises en 2007, les deux djihadistes avaient été jugés et condamnés à Paris, en décembre 2009, à cinq ans de prison, dont un avec sursis, dans le cadre de l’affaire de la filière dite d’Artigat, village de l’Ariège.

Cette nébuleuse djihadiste, avait en son centre, Olivier Correl, surnommé «l’émir blanc», a vu graviter en son sein, Mohammed Merah, auteur des tueries de Toulouse et Montauban en 2012, et Fabien Clain, dont la voix a été identifiée sur une revendication des attentats de Paris du 13 novembre 2015 par le groupe Etat islamique.

En 2014, Thomas Barnouin et Sabri Essid étaient au cœur d’une nouvelle affaire de filière de départ vers la Syrie. Il était parti se battre en Syrie en février 2014 avec sa femme et ses  enfants, avant que les autorités ne perdent sa trace.