La justice brésilienne a empêché la prise de fonction initialement prévue mardi dernier, de la nouvelle ministre du Travail, Cristiane Brasil qui est soupçonnée d’avoir enfreint le droit du travail afin d’embaucher des chauffeurs particuliers.
En réaction, le gouvernement brésilien a immédiatement introduit un recours en appel pour permettre à Cristiane Brasil d’accéder à ses nouvelles fonctions suite à sa nomination le 3 juin dernier par le président brésilien, Michel Temer. C’était sans compter sur la polémique qui allait entacher cette désignation.
En 2016, la justice brésilienne a condamné Mme Brasil pour des infractions au droit du travail, a révélé la principale chaîne brésilienne, TV Globo. La nouvelle ministre avait dû dédommager deux chauffeurs qu’elle n’avait jamais recrutés formellement. En outre, ses deux anciens employés l’avaient accusé de leur imposer jusqu’à 15 heures de travail sans arrêt.
Le juge Leonardo Costa Couceiro a ainsi décidé de suspendre la prise de fonction de Mme Brasil. «Le fait de nommer à un poste de cette importance une personne condamnée par la justice du travail … porte atteinte à la moralité administrative», a-t-il estimé. Un argument qui n’a pas de base juridique, a jugé mardi, pour sa part, le ministre brésilien de la Justice, Torquato Jardim.
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