L’iranienne Narges Hosseini qui avait violé publiquement lundi à Téhéran, l’obligation faite aux femmes de se voiler dans l’espace public, a été astreinte hier mardi, à verser une caution de 90.000 euros pour sa remise en liberté provisoire.
Des photos qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrent Narges Hosseini tête et visage nus sur une armoire électrique, à un carrefour d’une artère très fréquentée du centre-ville de Téhéran, et en posant quelques minutes avec un foulard pendu au bout d’une perche. La jeune femme a été arrêtée juste après.
Son avocate Me Nasrin Sotoudeh, engagée en faveur des droits de l’homme et lauréate en 2012 du prix Sakharov pour la liberté d’esprit décerné par le Parlement, a indiqué qu’elle était détenue à la prison de Gharchak, à une trentaine de kilomètres au sud de Téhéran.
L’avocate, qui a avoué ignorer les charges retenues contre sa cliente Narges Hosseini, a affirmé que le niveau auquel a été fixée la caution, vu la situation financière de la famille, est une preuve de l’intention du juge de la maintenir en prison.
La loi en vigueur en Iran depuis la Révolution islamique en 1979, impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert dans l’espace public mais elle est de plus en plus contestée par la gente féminine du pays et les défenseurs des droits de l’homme.
L’initiative de Narges Hosseini été suivie par trois autres femmes qui semblent avoir mis en scène le même genre de protestation solitaire lundi selon d’autres photos diffusées sur Twitter.
Avec Narges Hosseini, ces quatre femmes suivaient l’exemple d’une Iranienne arrêtée fin décembre dernier, après s’être dévoilée en public sur la rue Enghelab (Révolution en persan).
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