La justice bahreïnie a condamné mercredi Nabil Rajab à une peine de cinq ans d’emprisonnement, pour avoir posté des tweets dans lesquels il condamne la guerre menée au Yémen par la coalition militaire arabe sous commandement saoudien et des cas présumés de torture dans son pays, rapporte la presse locale en citant deux organismes de la société civile et une source judiciaire.
Nombre d’organisations de défense des droits humains ont dénoncé la condamnation de Nabil Rajab. De l’avis d’Amnesty International, il s’agit d’«une attaque honteuse contre la liberté d’expression», qui prouve encore une fois le «mépris total» des dirigeants bahreinis à l’égard de cette liberté.
Cet opposant fait partie des têtes d’affiche des manifestations de 2011 initiées au Bahreïn dans la foulée du printemps arabe. Il est à noter que la justice bahreïnie l’avait déjà condamné en juillet dernier à une peine de deux ans de réclusion pour «propagation de rumeurs et de fausses nouvelles» lors d’interviews télévisées critiques envers le régime bahreïni.
Selon une source judiciaire et deux ONG – le Bahrain Center for Human Rights (BCHR) et le Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD) -, son jugement a été prononcé par la Haute cour criminelle de Bahreïn.
Plus précisément, Nabil Rajab a été reconnu coupable d’avoir « propagé des rumeurs et des fausses nouvelles » et « insulté un pays voisin », en l’occurrence l’Arabie saoudite.
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