Les habitants de Jérusalem élisent ce mardi le maire et le conseil municipal, mais ce scrutin suscite peu d’engouement chez la communauté palestinienne.
Les Palestiniens de Jérusalem ont un statut de résidents permanents qui, s’il ne leur permet pas de voter aux élections nationales israéliennes, leur permet de le faire aux élections municipales. Mais ils ne peuvent pas devenir maire.
Cette situation est très mal perçue par les quelque 300.000 Palestiniens de Jérusalem, environ un tiers de la population de la ville, dont seulement une infime minorité vote, moins de 1% aux dernières municipales de 2013.
La grande majorité de Palestiniens considère que les municipales restent une affaire essentiellement israélienne et préfèrent boycotter ces élections également pour marquer leur refus de l’annexion par Israël de Jérusalem-Est.
L’Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle limité sur des fragments de Cisjordanie adjacente à Jérusalem, dénie toute légitimité au vote à Jérusalem-Est.
La frustration des Palestiniens est renforcée par le fait qu’ils paient des dizaines de millions de dollars de taxes à la ville alors que, comme le dénoncent constamment des Organisations Non Gouvernementales, il demeure une inégalité, aux dépens de Jérusalem-Est, des moyens alloués aux écoles ou au ramassage des ordures.
Mais certains Palestiniens veulent que leur communauté reconsidère le boycott pour peser sur la gestion de la ville, arguant qu’il n’a pas amélioré leur situation ni empêché environ 200.000 Israéliens de s’établir à Jérusalem-Est depuis 50 ans. Mais des Palestiniens tentés de concourir ont renoncé, sous l’effet des critiques, des intimidations ou de problèmes légaux.
Le prochain maire de Jérusalem devra recueillir au moins 40% des suffrages ou à défaut remporter le second tour que les deux premiers candidats se livreront deux semaines plus tard. Le maire sortant de droite, Nir Barkat ne se représente pas optant plutôt pour un siège au Parlement.
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