Le ministre qatari du Travail Youssef Mohamed al-Othman Fakhroo a annoncé hier mercredi l’adoption par le gouvernement d’une nouvelle législation pour le salaire minimum, d’une nouvelle réglementation pour faciliter un changement d’emploi ainsi qu’un projet de loi pour abolir les autorisations de sortie.
Ces mesures constituent une grande réforme des réglementations du travail en vigueur dans le pays, qui étaient vivement critiquées par plusieurs ONG. Le ministre n’a pas indiqué quel serait le montant du salaire minimum, mais le gouvernement avait parlé auparavant de 750 riyals, soit environ 185 euros, par mois.
Toutes les dispositions annoncées ont pour but d’annuler des règles controversées, appliquées à des travailleurs immigrés, les obligeant notamment à obtenir une autorisation pour quitter le pays ou changer de société.
Ces autorisations étaient le pilier de la « kafala », un système de parrainage dénoncé par des ONG comme de l’esclavage moderne, permettant entre autres aux entreprises d’interdire à leurs salariés de changer d’employeur ou de quitter le pays. Les autorités ont ainsi l’intention désormais d’annuler les visas de sortie pour ceux qui y étaient encore soumis, ces visas ayant déjà été supprimés pour la majorité des travailleurs en 2018.
C’est depuis février dernier que le Qatar, riche émirat gazier, s’était engagé à parachever la réforme du Code du travail. Menée à son terme, cette réforme devrait sensiblement améliorer la vie des quelque deux millions d’étrangers qui sont employés au Qatar, dont plusieurs travaillent directement ou indirectement pour les projets d’infrastructures pour la Coupe du monde 2022 de football.
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