La répression syrienne s’étend au-delà des frontières du pays

Amnesty International a publié au début de cette semaine un rapport qui fait état d’agressions et de menaces à l’encontre d’expatriés syriens qui prennent part à des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad.

Amnesty International a recueilli des témoignages d’une trentaine d’exilés syriens établis dans huit pays, à savoir l’Allemagne, le Canada, le Chili, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Suède. Outre deux agressions en France de manifestants contre le pouvoir de Damas par des partisans au régime, dont des personnes disposant d’un passeport diplomatique, les manifestants expatriés syriens dans les grades capitales occidentales seraient l’objet d’une véritable campagne d’intimidation. Coups de téléphone, courriers électroniques et réseaux sociaux, plusieurs moyens auraient été mis en œuvre par le corps diplomatique syrien dans ces différents pays pour y dissuader les syriens de poursuivre leurs manifestations. Le rapport d’Amnesty International révèle même certains cas où les services secrets syriens seraient allés jusqu’à arrêter, menacer ou torturer des membres des familles des exilés syriens restés au pays.

Pour l’heure, seule la France a réagi à ce rapport d’Amnesty International en mettant en garde Damas qu’elle ne tolèrerait aucun acte d’intimidation sur son territoire. La vie en Syrie est toujours rythmée par les manifestations et les répressions. L’ONU dénombre 2 600 morts depuis le début de la répression le 15 mars dernier. Le projet de résolution du Conseil de sécurité contre le régime de Bachar al-Assad s’est buté mardi dernier aux vétos de la Russie et de la Chine.