Le Pape François appelle à plus de dignité pour les victimes d’exploitation en Thaïlande

En visite en Thaïlande, le Pape François a axé son premier discours, jeudi matin à Bangkok, sur l’exploitation sexuelle des femmes et des jeunes adolescents.
Alors qu’il était reçu dans la «Maison du Gouvernement » par le Premier ministre, thaïlandais, Prayuth Chan-o-cha, le souverain pontife a mis l’accent sur «toutes ces femmes et tous ces enfants» qui sont «particulièrement rendus vulnérables, violentés et exposés à toute forme d’exploitation, d’esclavage, de violence et d’abus».
Le chef de l’église catholique a félicité l’exécutif thaïlandais pour «ses efforts en vue d’éliminer ce fléau» ainsi que tous ceux qui «œuvrent inlassablement pour éradiquer ce mal et ouvrir un chemin de dignité». Dans ce lot figurent également des œuvres catholiques, bien que minoritaires dans ce pays à majorité bouddhiste.
Passant sous silence cette question dans son mot d’accueil, le chef du gouvernement thaïlandais s’est juste contenté d’assurer que l’exécutif travaillait à «renforcer l’institution familiale», entre autres, en direction des «femmes et des enfants».
Pourtant, à en croire l’Office de l’ONU contre la drogue et le crime, la Thaïlande fait partie des pays où l’on compte le plus de victimes du trafic du commerce sexuel.
Partiellement sous contrôle, la prostitution des adultes dans ce pays génère près de 1,5 % de son PIB, ce qui a correspondu à 6,4 milliards de dollars en 2015.