Le Comité Nobel récompense la femme et la femme africaine

Vendredi 7 octobre dernier, le Prix Nobel de la paix 2011 a été conjointement décerné à trois femmes : deux africaines et libériennes – la présidente de la République, Ellen Johnson Sirleaf, et sa compatriote Leymah Gbowee – ainsi qu’une yéménite – Tawakkul Karman.     Ces dames ont été honorées par cette distinction suite à leur combat dans la non-violence pour les droits de la femme et leur sécurité.

Alors que la première femme élue à la tête d’un Etat africain était fortement pressentie pour cette désignation, ce n’était pas le cas pour les deux autres lauréates. En effet, Ellen Johnson Sirleaf, 73 ans, est une économiste formée aux Etats-Unis qui s’est, à plusieurs reprises, illustrée dans la vie politique du Libéria. Lors de ses deux mandats au ministère des Finances  (dans les années 1960 et 1980), elle a beaucoup œuvré pour réduire la dette du pays, attirer des investissements et s’est opposée à la corruption. Ces velléités lui ont valu quelques incarcérations sous le président Samuel Doe. Loin de se décourager, Mme Sirleaf continua son combat, lequel la mènera à la magistrature suprême en fin 2005, marquant, de manière indélébile, son empreinte dans l’histoire du continent noir.

Quant à Leymah Gbowee, 39 ans, elle s’est distinguée dans sa capacité à mobiliser des femmes, toutes ethnies et religions confondues, au sein du mouvement pacifiste « Women of Liberia Mass Action for Peace », afin d’implorer le ciel à propos d’un seul et même sujet : la fin de la guerre civile. Et le miracle a finalement eu lieu, la fin du conflit intervenant en 2003, après avoir ruiné depuis 1989 et fait, au passage, 250 000 morts.

La dernière co-lauréate, Tawakkul Karman, 32 ans seulement, fait son entrée dans le club des plus jeunes prix Nobel. Cette journaliste yéménite a milité pendant plusieurs années pour la liberté d’expression et les droits des femmes. Elle a également joué un rôle prépondérant lors des soulèvements au Yémen dans le cadre du « Printemps Arabe ».

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise

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