Hier lundi 10 octobre, la Fondation Mo Ibrahim, du nom du milliardaire anglo-soudanais qui la dirige, a décerné son prix pour la bonne gouvernance 2011 à l’ancien président du Cap-Vert, Pedro Pires. Le tout nouvel ex-dirigeant, qui vient de quitter le pouvoir le mois dernier à l’issue de son second mandat (2001-2011), est récompensé pour avoir laissé libre cours à une alternance politique démocratique dans son pays.
Ça aurait pu être d’autres anciens dirigeants africains à la place de Pedro Pires. En effet, le nigérien Salou Djibo, le sierra-léonais Ahmad Tejan Kabbah, le guinéen Sékouba Konaté, le ghanéen Samuel Kufuor et le santoméen (Sao Tomé et Principe) Fradique de Menezes figuraient parmi les nominés pour la généreuse distinction. Mais, la Fondation Mo Ibrahim a finalement désigné l’ancien homme fort capverdien pour « son action qui l’a conduit à transformer son pays en un modèle de démocratie », pouvait-on lire sur le communiqué officiel.
Il faut noter que la Fondation Mo Ibrahim n’avait pas attribué son prix pour la bonne gouvernance les deux années dernières, soit en 2009 et en 2010, lequel est censé gratifier un président africain qui quitte le pouvoir de manière démocratique au cours des trois années précédentes. Ainsi, M. Pires succède à Joaquim Chissano du Mozambique et Nelson Mandela d’Afrique du Sud, tous deux primés exceptionnellement lors de la première édition en 2007, ainsi que Festus Mogae du Botswana, récompensé en 2008. Comme tous les lauréats de ce prix de la Fondation Mo Ibrahim, l’ex-dirigeant capverdien recevra une enveloppe de 10 millions de dollars américains sur une décennie et 200 000 dollars américains par an à vie. Il y a de quoi favoriser l’alternance politique.
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