La justice saoudienne offre aux femmes le choix de vivre seules

Les Saoudiennes peuvent désormais opter pour vivre seules sans la permission d’un «gardien» (tuteur) masculin, ont rapporté certains médias locaux.

La justice saoudienne a validé le 8 juin dernier un paragraphe de la loi 169 de procédure devant les tribunaux de la charia. Ce texte, qui vient d’être légèrement modifié, stipulait initialement que toute femme célibataire, divorcée ou veuve devait vivre «sous la supervision de son gardien». Autrement dit, les femmes concernées par cette disposition légale devaient obtenir l’autorisation d’un de leurs proches de sexe masculin (père, frère, fils …) pour vivre seules.

Désormais, cette permission ne sera plus de mise. Le paragraphe en question affirme à présent qu’«une femme adulte a le droit de choisir où vivre». 

L’amendement de la loi de procédure ôte aux familles la possibilité de porter plainte contre une femme célibataire ayant choisi de vivre seule. Quant au « gardien » masculin, il a toujours la possibilité de dénoncer la femme qui est sous sa tutelle «s’il a des preuves» qu’elle a commis un pêché.

Cette modification fait suite à l’acquittement, en 2020, d’une écrivaine saoudienne par la justice de son pays. Lui reprochant d’avoir quitté le toit familial pour s’installer à Ryad sans son autorisation, son père avait porté plainte contre elle. Il s’agit donc d’un pas de plus vers l’autonomie de la femme saoudienne.