Ryad nomme son premier envoyé spécial pour le climat

L’Arabie saoudite a annoncé dimanche la nomination du ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, au poste d’envoyé spécial pour le climat, ce qui constitue une première pour ce pays qui souhaite hausser sa production pétrolière et réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Cette nomination a été rendue publique à travers plusieurs ordonnances émises par le roi Salmane d’Arabie saoudite. Aucune information n’a été divulguée dans l’immédiat au sujet des nouvelles fonctions attribuées à Adel al-Jubeir sous la casquette d’envoyé spécial pour le climat. Ce dernier, qui a notamment été ambassadeur aux Etats-Unis, continuera à assumer ses responsabilités à la tête du département saoudien des Affaires étrangères.

Le royaume wahhabite, premier exportateur de brut à l’échelle planétaire, profite de la hausse des prix du pétrole depuis le début de l’agression de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier.

Au début du mois de mai, les autorités saoudiennes ont fait état d’une hausse de la croissance économique au premier trimestre de 9,6 % en comparaison avec la même période l’année dernière, ce qui, d’après l’autorité statistique, constitue « le taux de croissance le plus élevé de ces dix dernières années».

L’Arabie saoudite a ignoré les multiples appels de Washington à augmenter la production pour essayer de faire baisser les prix du brut, mettant plutôt en avant son engagement envers l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP+), que Ryad et Moscou chapeautent.