Les professionnels de santé mozambicains prolongent leur grève de 30 jours

Les professionnels de santé du Mozambique ont décidé de prolonger leur grève pour 30 jours supplémentaires à partir du 19 mai 2025, en raison du non-paiement des heures supplémentaires et des indemnités de travail en rotation. Dans un communiqué, l’Association des Professionnels de Santé Unis et Solidaires du Mozambique (APSUSM) déclare que la grève se poursuivra par phases si le gouvernement continue d’éviter le dialogue.

La grève, débutée le 17 avril, s’inscrit dans une longue série de revendications adressées depuis trois ans aux autorités : fourniture de médicaments, achat de lits hospitaliers, amélioration de l’alimentation dans les hôpitaux, équipement des ambulances, et distribution d’équipements de protection non jetables. Faute de réponse, les grévistes adoptent un horaire réduit (de 07h00 à 15h30) sans service le week-end.

L’APSUSM, qui représente environ 65 000 professionnels, réclame aussi une meilleure intégration dans la grille salariale nationale (TSU). Malgré les promesses du président Daniel Chapo, qui s’est engagé à améliorer les conditions de travail des soignants, et les appels au dialogue du ministre de la Santé, Ussene Isse, les avancées concrètes restent limitées.

Depuis trois ans, le secteur de la santé mozambicain est perturbé par des grèves répétées, y compris par l’Association médicale du Mozambique (AMM). Le système de santé compte aujourd’hui 1 778 établissements, dont seulement quatre hôpitaux centraux, ce qui accentue la pression sur le personnel.

Face à l’impasse, les professionnels de santé réaffirment leur volonté de poursuivre la lutte tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*