Le président Umaro Sissoco Embaló a investi ce jeudi Arafam Mané et João Mendes Pereira, respectivement président et vice-président de la Cour suprême de Justice, appelant à un changement profond dans le secteur judiciaire.
S’adressant aux membres du gouvernement et au corps diplomatique, Embaló a déclaré : « J’espère qu’on ne dira plus qu’il y a un problème à la Cour suprême », exhortant les nouveaux magistrats à restaurer la crédibilité de la Justice.
Leur élection, le 16 mai, est cependant vivement contestée. L’opposition, la société civile et des acteurs du secteur dénoncent des illégalités. Arafam Mané, selon plusieurs critiques, n’aurait pas les cinq années d’ancienneté à la Cour suprême requises par la loi pour prétendre à la présidence.
Les conditions de formation du Conseil supérieur de la magistrature judiciaire, organe organisateur du scrutin, sont aussi remises en cause. En particulier, la présence à sa tête du général Sandji Fati, député et conseiller du président, est jugée illégale.
L’opposition dénonce également l’éviction controversée, en décembre 2023, de l’ancien président José Pedro Sambu, remplacé dans un premier temps par Lima António André, puis aujourd’hui par Arafam Mané.
Elle prévient : la crise politique perdurera tant que la Cour suprême, également compétente en matière constitutionnelle, ne sera pas renouvelée par des élections « conformes à la loi ».
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