 
Lors d’une Conférence sur la région des Grands Lacs tenue ce 30 octobre dans la capitale française en marge de la 8è édition du «Paris Peace Forum”, le président du Conseil des ministres togolais, Faure Gnassingbé a livré un plaidoyer au nom du continent africain, en tant que facilitateur de l’Union Aafricaine (UA) dans la crise entre la RDC et le Rwanda.
A la suite de l’annonce par le Président français, Emmanuel Macron d’une «aide internationale de plus de 1,5 milliard d’euros pour la région des Grands Lacs, dans le cadre du plan de réponse humanitaire des Nations Unies», Faure Gnassingbé a insisté dans son plaidoyer sur l’urgence du recalibrage de l’aide humanitaire destinée à l’Afrique après la suspension des aides de l’agence américaine « USAID ».
«On ne peut pas répondre indéfiniment au long terme avec des outils de court terme, appelant l’Afrique à participer à son propre effort humanitaire, non pas seulement par devoir moral, mais aussi parce que c’est une question de dignité et d’efficacité».
Pour ce faire, Faure Gnassingbé exhorte les pays concernés à «faire toute la transparence sur l’aide humanitaire qui dans un contexte de guerre, a tendance elle-même à devenir un enjeu de pouvoir».
Il a de même précisé que «les routes humanitaires sont parfois contrôlées, les convois taxés, les ressources détournées. Il faut que l’aide soulage sans nourrir la dépendance, qu’elle stabilise sans figer les rapports de forces».
C’est pourquoi, a-t-il suggéré, «pour protéger les bienfaits de l’aide et ceux qui la portent, il faut un contrôle africain renforcé», dénonçant au passage «l’exploitation minière informelle, le commerce illicite des ressources et la contrebande qui continuent d’alimenter les groupes armés et d’appauvrir les communautés de l’Est de la RDC » avant de conclure en soulignant que «nous devons rendre traçable chaque ressource».
 
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