L’ONU a publié hier jeudi 26 janvier 2012 un rapport réalisé par une de ses équipes d’évaluation après des enquêtes auprès de responsables de plusieurs pays du Sahel sur l’impact dans ces pays de la guerre civile en Libye. Ce rapport suggère que des groupes armés africains tels que la secte Boko Haram au Nigéria ou encore AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique) auraient eu accès à des caches d’armes.
Les gouvernements et responsables des Etats dans lesquels s’est rendue l’équipe d’évaluation de l’ONU ont communiqué les informations en leur possession selon lesquelles de grandes quantités d’armes en provenance de Libye seraient parvenues illégalement dans de nombreux pays du Sahel. Livré clandestinement par d’anciens combattants de Libye, des soldats et des mercenaires à la solde du Colonel Mouammar Kadhafi, cet arsenal comprendrait des lance-grenades, des mitrailleuses avec visée anti-aérienne, des fusils automatiques, des munitions, des grenades, des explosifs ainsi que de l’artillerie légère montée sur véhicules. Ces armes seraient cachées dans le désert et une partie d’entre elles vendues aux groupes terroristes. Le rapport de l’équipe de l’ONU évoque également l’inquiétante perspective d’un rapprochement entre Boko Haram et AQMI, les deux groupes ayant décidé d’étendre leurs actions au-delà de leurs périmètres actuels.
Le rapport est déjà soumis à l’examen du Conseil de sécurité. Si cette information s’avérait vrai, cela signifierait l’échec de l’OTAN et de la coalition de pays qui avaient soutenu les rebelles de l’époque et fait de la sécurisation du pays, et donc des arsenaux militaires, leur priorité.
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