Le paradoxe du Front National Français…

A l’approche des présidentielles en France, toutes les familles politiques mettent leurs militants et sympathisants en ordre de bataille. Parmi ceux-ci, le Front National (FN), le principal parti d’extrême droite ouu l’on trouve, notamment, des militants africains d’origine.
Cela semble invraisemblable. Alors que le FN s’est fait une réputation de par ses prises de position ultranationalistes, il compte quand même des français un peu plus bronzés dans ses rangs. L’une des ténors de ce segment militant est franco-ivoirienne et s’appelle Rosine Nahounou. Membre du tout nouveau comité de soutien à Marine Le Pen en vue des prochaines échéances électorales, elle se reconnaît en la présidente du FN : « j’ai les mêmes objectifs et la même vision que Marine Le Pen ». Et, la militante trouve volontiers des similitudes entre la fille de Jean-Marie Le Pen et l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, lequel a aussi les faveurs de son soutien : « indépendance nationale, souveraineté monétaire, contrôle de l’immigration … ». En tout cas, même si elle veut le nier, Mme Nahounou revêt un certain intérêt pour le FN. En effet, elle pourrait être le sésame du parti politique à la communauté française venant de Côte d’Ivoire et, même, à certains français d’autres origines africaines. Ce qui constitue un électorat considérable.
Rosine Nahounou n’est pas la seule dans son cas. Le comité de soutien a pu gagner même des étrangers en son sein. C’est le cas des congolais du Mouvement du Peuple Congolais, une petite formation politique favorable à Etienne Tshisekedi, l’éternel opposant en République Démocratique du Congo et dauphin de Joseph Kabila aux élections présidentielles de novembre 2011. Comme quoi, le Front National est également adepte de la diversité des couleurs.