Lentement mais surement, les sanctions commerciales européennes et américaines à l’encontre de l’Iran commencent à voir l’effet escompté. Censées priver l’Iran de ressources financières pour poursuivre son programme nucléaire supposé belliqueux par les Occidentaux, ces sanctions se font de plus en plus ressentir sur l’économie de la République islamique.
Ces dernières semaines, le ton s’est durci et les Occidentaux sont passés à la vitesse supérieure en visant directement la Banque centrale iranienne et l’Union Européenne est même allé plus loin en bloquant ses importations de pétrole en provenance d’Iran. Une attitude suivie par la Chine et le Japon qui, sans aller aussi loin, ont décidé de réduire leurs importations de pétrole iranien. Privé d’entrées de devises étrangères, l’Iran se retrouve en défaut de payement sur la plupart de ses importations asiatiques de produits de première nécessité dont les prix ont atteint des sommets inégalés dans le pays. A titre d’exemple, le kilo de viande se vend à Téhéran à 30 dollars et le kilo de riz à 5 dollars, des montants colossaux pour un pays où le revenu moyen est de 350 dollars par mois. Des sources commerciales Malaisiennes ont annoncé l’arrêt depuis la fin de l’année dernière des exportations d’huile de palme, de confiserie et de carburants verts à destination de l’Iran.
Selon les chiffres du département américain de l’Agriculture, l’Iran a, entre 2010 et 2011, importé 62% de maïs, 45% de riz et 59% de sucre qu’il a consommé. Pou un tel importateur, coincé entre les sanctions occidentales d’un côté et l’incapacité à s’approvisionner chez ses partenaires asiatiques, la situation devient intenable. Et cela ne devrait pas s’améliorer puisque les opérateurs chinois, sous des pressions occidentales, envisageraient de restreindre encore plus leurs importations d’Iran en réduisant les importations de fer.
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