Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU le mercredi dernier, l’ambassadeur de la Russie auprès des Nations unies a accusé la Libye de fournir un entraînement militaire aux rebelles syriens et d’armer les opposants au régime de Bachar al-Assad.
La question d’armer les opposants syriens est toujours en discussion au sein de la communauté internationale dans laquelle tous les états, s’ils condamnent tous à l’exception de la Chine et de la Russie la répression syrienne contre les manifestants, ne sont pour l’instant pas tombés d’accord sur une action militaire. L’ambassadeur russe aux Nations Unies a expliqué en partie l’opposition de son pays aux résolutions de l’ONU sur la Syrie par le précédent libyen où l’intervention de l’OTAN, censée protéger les civils, en avait au final tué plusieurs. Vitali Tchourkine a appelé l’OTAN à reconnaître les victimes civiles de ses frappes, chose que l’Alliance n’a jamais clairement faite, et à leur payer des indemnités.
Face à ces accusations, Abdel Rahim al Kib, le Premier ministre libyen, a préféré passer sous silence l’hypothétique soutien apporté aux rebelles syriens se contentant de rappeler que les nouvelles autorités de son pays avaient déjà procédé à leur propre enquête sur les morts des civils pendant la rébellion.
La crise syrienne reste dans l’impasse. Le régime de Bachar al-Assad résiste aux sanctions tandis que la Chine et la Russie bloquent toutes les résolutions de l’ONU. L’hypothèse d’une intervention militaire étrangère est peu probable dans l’immédiat. Aucune nation, à l’image des Etats-Unis dont le secrétaire à la Défense expliquait cette semaine la position au Sénat, n’a l’intention d’entreprendre une telle action de manière unilatérale.
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