Hier mardi 15 mai, Stefan Füle, commissaire européen chargé des relations avec les pays voisins de l’Union Européenne (UE), et Mykola Azarov, Premier Ministre ukrainien, ont continué les discussions sur l’important accord d’association entre les deux parties. Celles-ci restent bloquées par l’affaire Timochenko.
Depuis octobre 2011, Ioulia Timochenko, l’ex-Premier ministre ukrainien, a été condamnée à 7 ans de prison pour abus de pouvoir dans le cadre de la signature des contrats gaziers avec la Russie en 2009. Une décision qui n’a jamais plu à l’UE, qui voyait par là, un motif de l’écarter monté de toutes pièces par ses adversaires politiques. Pourtant, l’Europe et l’Ukraine étaient déjà sur le point de signer un accord d’association portant sur la mise en place d’une vaste zone de libre échange. Mais, cette mésentente a freiné le processus. Bien que M. Füle a reconnu qu’ « abandonner cet accord reviendrait à trahir la population ukrainienne », « il n’y a pas de plan B », s’est-il désolé. Et, d’ajouter, « nous n’allons pas faire de compromis sur l’Etat de droit et les droits de l’Homme. Nous attendons de l’Ukraine qu’elle s’attaque au problème des procès politiques et de la justice sélective ».
Selon le chef du gouvernement ukrainien, Mme Timochenko « est coupable d’une violation claire de la loi ». D’où, ce n’est pas, pour sa part, un cas de persécution politique. Défendant les intérêts du pouvoir ukrainien jusqu’au bout, il a plaidé pour l’application du volet commercial de l’accord, chose que M. Füle a directement rejeté au nom des 27.Le même jour, l’UE a sorti un rapport dans lequel elle enjoint l’Ukraine à poursuivre des réformes sur le processus judiciaire et à adopter des mesures efficaces contre les conflits d’intérêt et la corruption.
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