Semaine cruciale pour le nucléaire iranien

Une certaine effervescence semble agiter le programme nucléaire iranien et surtout les négociations qui l’entourent. La dernière en date est celle hier dimanche 20 mai 2012 de Sergueï Riabkov, le ministre russe des Affaires étrangères, qui a annoncé la disposition de son pays à enrichir pour le compte de l’Iran l’uranium à 20% contre une levée des sanctions.

Il est vrai que cette semaine pourrait s’avérer décisive. Samedi, à Camp David, le président américain Barack Obama s’est fait le porte-parole des dirigeants des pays du G8 réunis pour l’occasion pour annoncer leur position commune sur le programme nucléaire iranien. Il reconnait le droit de l’Iran à un programme nucléaire pacifique mais dénonce ses violations continuelles des règles internationales et rappelle l’inquiétude soulevée par le fait que la République islamique n‘arrive pas à apporter la preuve que ce programme nucléaire n’a aucune visée militaire. Aujourd’hui lundi 21 mai 2012, Yukiya Amano, le chef de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) est attendu à Téhéran. Il rencontrera le chef du programme nucléaire Fereydoun Abbassi Avani ainsi que le négociateur iranien pour les questions nucléaires,Saïd Jalili. Et dans deux jours, ce mercredi, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne rencontreront l’Iran à Bagdad pour des discussions sur la question. La Russie a l’intention de faire officiellement sa proposition à ce moment là.

C’est la première fois depuis longtemps que des négociations se profilent sous d’aussi bons auspices après les discussions jugées positives de la semaine prochaine à Vienne entre l’AIEA et l’Iran ainsi que les tons nettement plus conciliants, ou, du moins, moins tranchants aussi bien de la part de l’Iran, de l’AIEA, des Etats-Unis et même d’Israël.