Lors d’une visite au large des côtes libanaises, le ministre libanais de l’Énergie Gebrane Bassil a annoncé que son pays était techniquement prêt à lancer des opérations de forage de gaz en Méditerranée orientale, malgré les risques qu’une telle initiative ferait courir sur les relations entre le pays du Cèdre et son voisin israélien.
Selon le ministre, l’État libanais a en effet confié à deux compagnies spécialisées la tâche de prospecter la moitié de sa zone économique exclusive. Les prospections menées auraient permis de découvrir un important potentiel en offshore de gaz. Les compagnies auraient découvert dans un des champs de la région sud des réserves de près de 34 milliards de mètres-cubes. Les perspectives sont alléchantes puisque l’exploitation des réserves de ce seul champ suffirait à garantir la demande d’électricité du pays pendant un siècle, sans parler des différentes opportunités d’exportations. Mais pour passer de l’annonce au lancement de l’exploitation il y a un pas qu’il ne sera pas si facile de franchir. Le tracé de la zone économique exclusive que le Liban a prospecté n’est pas reconnu par Israël.
Toujours techniquement en guerre, aucun pays ne semble disposer à lâcher du lest sur la question. Ils se disputent plus particulièrement une zone de 854 kilomètres carrés. Entre juillet et août 2010, à un mois d’intervalle, les deux pays avaient officiellement présenté des tracés différents. Et le fait que la zone disputée abrite pour plusieurs milliards de dollars de réserves énergétiques ne devrait pas contribuer à faire avancer les débats.
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