L’Etat britannique a entamé une série de rencontres avec les dirigeants des géants de l’internet autour des pratiques fiscales de leurs entreprises : au début de cette semaine, le patron de Google, Eric Schmidt, a été reçu par le Premier ministre, David Cameron, dans ce cadre.
Lundi dernier, David Cameron s’est entretenu avec Eric Schmidt, le président de Google au Royaume-Uni. Sans mystère, la fiscalité était le sujet phare de cette rencontre. D’autant plus que le chef du gouvernement britannique, en passe d’accueillir le sommet du G8 le mois prochain, veut prouver son intransigeance en matière de fraude fiscale. Comme s’il voulait déjà baliser le terrain, le patron de Google s’était déjà expliqué dans le journal « The Observer », paru le même jour : il y a confirmé que Google, dont les ingénieurs sont basés aux USA, s’acquitte de la grande part de ses obligations fiscales dans ce pays. Pour encore mieux montrer la bonne volonté de Google, son responsable a souligné que l’entreprise est favorable à la réforme du système fiscal international piloté par l’OCDE. Ce qui n’empêche pas M. Schmidt de penser qu’ « une importante hausse des impôts à l’échelle internationale » aura pour conséquence « probablement moins d’innovation, moins de croissance et moins de création d’emploi ».
Du fait de la crise, le gouvernement britannique se montre beaucoup plus regardant en matière d’évasion fiscale. En ce qui concerne Google, cette entreprise a totalisé un chiffre d’affaires de 18 milliards de dollars au Royaume-Uni de 2006 à 2011. Durant la même période, elle n’a payé que 16 millions de dollars d’impôts. Des « économies » que Google doit à l’optimisation fiscale, une pratique commune aux principaux groupes du web à l’instar de Facebook et d’Amazon.
Poster un Commentaire