La paix est toujours fragile en Tunisie après la mort de l’opposant Mohamed Brahmi, assassiné à Tunis il y a de cela deux jours. Les tensions provoquées par ce meurtre prévalent en ce moment et appellent une résolution concertée.
Les tunisiens s’attendaient dimanche dernier à la publication d’un accord entre laïcs et islamistes, pour la résolution du conflit de pouvoir, né depuis que Mohammed Brahmi de l’opposition a été assassiné. En effet, cet assassinat a engendré des tensions fortes dans le pays et les discussions tentant d’y apporter une solution ont débuté samedi entre les alliés laïcs des islamistes au pouvoir en Tunisie. C’est ainsi que, d’après le porte-parole de l’Assemblée Nationale Constituante en charge de rédiger une nouvelle Constitution, un consensus immédiat était attendu depuis samedi. Pour Mofdi Mseddi, porte-parole de la présidence de l’Assemblée Nationale Constituante, « la tendance est d’aller vers un élargissement de la base du pouvoir ». Il était bien grand temps de s’asseoir pour réfléchir sur cette question, sachant que des milliers de manifestants menacent depuis samedi le gouvernement des islamistes d’Ennahda, l’obligeant à démissionner. C’est ce même samedi que l’opposant éliminé a été enseveli. Il convient de rappeler que, dix mois après la chute du président Ben Ali, le pouvoir en Tunisie a dû être partagé. L’accord de partage conclu en novembre 2011 attribue le gouvernement aux islamistes d’Ennahda ; la présidence et la présidence de l’Assemblée constituante à une coalition composée de deux partis de gauche, du Congrès pour la République et d’Ettakatol.
La situation qui prévaut aujourd’hui en Tunisie reproduit celle survenue en février dernier, où l’élimination préméditée de Chokri Belaïd, un autre opposant de la gauche laïque, a abouti à la démission du gouvernement d’Hamadi Jebali remplacé par celui d’Ali Larayedh en place aujourd’hui.
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