Le Fonds Monétaire International a publié hier jeudi un rapport dans lequel il annonce une amélioration des perspectives de l’économie palestinienne mais prévient que les finances de l’Autorité palestinienne ne sont pas viables à terme.
Le FMI évalue le déficit prévisible du budget de l’Autorité palestinienne d’ici la fin de l’année à environ 300 millions de dollars. Mais il prévoit également une baisse de la croissance palestinienne à 4.5% cette année contre 5.9% en 2012. Fait non fortuit, l’organisation financière publie son rapport dix jours avant la réunion des donateurs à New-York pour mettre en évidence les méfaits de l’actuel modèle de financement d’importants déficits par des afflux imprévisibles d’aide. Pour remédier à cette situation, l’organisme financier propose qu’Israël assure de manière automatique la rétrocession des droits de douane et taxes qu’il perçoit pour le compte des Palestiniens, que l’Autorité palestinienne poursuive ses réformes budgétaires et que les donateurs prennent des engagements sur plusieurs années. Le FMI recommande également à Israël d’alléger de manière large et soutenue ses restrictions qui ne sont pas liées à des projets spécifiques.
Alors que c’est aujourd’hui le 20ème anniversaire de des accords d’Oslo signé le 13 septembre 1993, la paix n’a jamais semblé aussi éloignée et la différence économique entre la Palestine et Israël aussi colossale. Selon l’ONG Exfam, depuis 20 ans, les restrictions et les opérations militaires israéliennes ont fait perdre plusieurs millions de dollars par an à l’économie palestinienne. Sur la même période, le Produit National Brut palestinien a stagné, 2 000 dollars en Cisjordanie et 1 000 dollars dans la bande de Gaza, tandis que le PNB israélien explosait, passant de 13 800 dollars par personne à plus de 32 000 dollars.
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