Entre fermeture de des stations de traitement d’eau et la paralysie du système de ramassage d’ordures, la pénurie de carburants que connaît la bande de Gaza est à l’origine d’une détérioration critique de la salubrité dans les rues de la ville.
Depuis la destitution du président islamiste égyptien Mohamed Morsi le 3 juillet dernier, l’armée égyptienne a procédé à la destruction de centaines de tunnels de contrebande sous la frontière avec la bande de Gaza. Cette action a eu pour conséquence une chute vertigineuse du trafic de carburant qui est passé d’environ un million de litres par jour en juin à 10 000 à 20 000 litres par semaine actuellement selon l’OCHA (Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires) de l’ONU. L’eau et l’hygiène sont les secteurs qui en souffrent le plus. L’une des principales stations de traitement des eaux à Gaza a cessé de fonctionner le 13 novembre dernier et plus de 35 000 mètres-cubes d’eaux d’égout ont débordé dans les rues d’un quartier de la ville. Privés de carburant, les éboueurs qui collectaient jusqu’à 1 700 tonnes d’ordures par jour ne sont plus en mesure de s’acquitter de leur tâche. L’évacuation des déchets ne se fait plus que par des charrettes tirées par des animaux et des centaines de milliers de tonnes de déchets s’entassent à présent dans les rues de Gaza.
Robert Serry, le coordinateur de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient a annoncé hier jeudi le financement par la Turquie de l’achat de plus de 800 000 litres de carburants pour permettre le redémarrage prochain de la station d’épuration. Les autorités israéliennes, égyptiennes et palestiniennes sont invitées à ouvrir le commerce légale et à faciliter le déplacement des habitants de Gaza de manière à améliorer les conditions de vie des Gazaouis.
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