Syrie : L’autonomie vue par les Kurdes

IMAGE635111223860926210-ae31cSalih Muslim, responsable du PYD (Pari de l’Union Démocratique), principal groupe armé kurde, a annoncé dimanche à Marseille, l’intention de son mouvement de créer un Kurdistan autonome dans le cadre d’une Syrie fédérale. Toutes les composantes de la population de la région seraient mises à contribution dans ce processus.

Un grand pas a été fait dans cette direction avec l’annonce le 19 novembre dernier, d’une administration autonome de transition  par des formations kurdes du nord-est de la Syrie, et qui venaient d’enregistrer plusieurs avancées sur le terrain face aux groupes djihadistes.

Les 19 représentants désignés  depuis juillet pour préparer une Constitution, une loi électorale et définir les modalités selon lesquelles la région sera dirigée, ont terminé leur travail. Une date devrait être prochainement fixée pour les élections. Les Kurdes n’aspirent pas à une sécession mais réclament un système fédéral en Syrie. Leur projet est de diviser le Kurdistan syrien en trois provinces autonomes : la province de Kobani dans le centre, la province d’Efrine dans l’ouest et la province de Qamishli dans l’est.Toute mesure de répression des Arabes vivant de ces régions est écartée. C’est cette position que le chef du PYD défendra fin janvier à la Conférence Genève II, raison de son actuelle présence en Europe.

Dans un premier temps en lutte contre les forces du régime de Bachar al-Assad, les Kurdes syriens, dont la population représente 15% de la population syrienne, combattent depuis novembre 2012 les djihadistes qui tentent d’imposer leur pouvoir sur tout le nord et l’est du pays. Salih Muslim affirme avoir bénéficié dans cette lutte de l’appui des Kurdes irakiens, du président kurde irakien Jalal Talabani et des rebelles kurdes de Turquie, le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan).