La mobilisation a été importante au Liban et en Jordanie pour tous les réfugiés qui se sont déplacés pour voter, lors des présidentielles du 3 juin prochain. Bourgeois, ouvriers ou réfugiés, plusieurs milliers de Syriens se sont rendus mercredi, aux urnes situées au siège de leurs ambassades du Liban et de Jordanie, toujours ouvertes malgré l’expulsion de l’ambassadeur.
A Beyrouth, plusieurs d’entre eux portaient des drapeaux de la Syrie et du Hezbollah, le mouvement chiite libanais qui combat la rébellion aux côtés de l’armée syrienne. Trois millions de réfugiés ou d’expatriés syriens se trouvent dans les pays voisins de la Syrie.
Le vote à l’étranger est possible pour les Syriens dans 43 ambassades à travers le monde. Cependant, plusieurs pays occidentaux comme la France, l’Allemagne et la Belgique, et d’autres pays arabes l’ont interdit sur leur territoire. L’opposition syrienne, qui continue à qualifier ces élections de farce, a appelé à l’expulsion de ceux qui ont participé au scrutin.
La victoire de Bachar al-Assad ne fait unanimement aucun doute pour plusieurs raisons : Damas a adopté une loi interdisant à tout exilé de se présenter et exige que toute candidature reçoive le parrainage de 35 députés alors que le Parlement est acquis au régime. Ceci exclut de facto toute candidature dissidente.
De plus, le scrutin en Syrie ne se tiendra que dans les zones tenues par le régime et uniquement dans les villes. Cela suppose qu’aucun bureau de vote ne sera installé dans les campagnes, ce qui limite encore le scrutin à 40% du territoire où vivent 60% de la population. Les adversaires de Bachar al-Assad, le député indépendant Maher al-Hajjar et Hassan al-Nouri, l’homme d’affaires, ayant appartenu à l’opposition tolérée, sont considérés comme des figurants.
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