Le vice-ministre syrien de l’Economie Abdel Salam Ali a annoncé mercredi, d’importantes facilités aux industriels syriens pour leur permettre de remettre sur pied leurs industries et ainsi relancer une économie minée par plus de trois années de guerre civile.
Peu de détails ont été communiqués sur les mesures retenues, mais, dans ce contexte de crise, les règlements anciens qui entravaient le processus d’importation, notamment de matières premières et d’engins nécessaires à la production industrielle et agricole, ont été révisés.
A Damas et dans sa campagne, à Homs, et même à Alep, des licences d’importation accompagnées d’importantes facilités ont été accordées à de nombreux industriels. L’annonce du vice-ministre syrien de l’Economie doit permettre de soutenir une dynamique déjà lancée. Durant le premier semestre de l’année en cours, des investissements de plus de 2.4 millions de dollars ont permis l’ouverture de onze nouvelles usines dans la province de Damas dans les domaines de l’industrie alimentaire, chimique et de l’ingénierie. Les journaux syriens soutiennent que dans le même temps, 130 autres projets auraient obtenu des licences.
Les trois années de conflit qu’a connues la Syrie, avec plus de 170 000 tués et 9 millions de déplacés, ont anéanti son industrie. Avant, les secteurs agricoles assuraient 60% des besoins du marché. Preuve de cette dégradation de l’économie, le PIB syrien est attendu cette année à environ 34 milliards de dollars contre 60 milliards enregistrés en 2010. Dans un mémorandum rédigé en mars dernier, le ministère syrien de l’Industrie estimait qu’il faudrait jusqu’à 10 ans et plus de dix milliards de dollars d’investissement pour parvenir à une réhabilitation du secteur industriel du pays.
Poster un Commentaire