Australie : Livraison d’armes aux combattants kurdes d’Irak

L’Australie participera à l’armement des peshmergas, ces soldats du Kurdistan irakien qui tentent de repousser l’avancée djihadiste des forces de l’Etat islamique (EI).

australie-arme

Le Premier ministre australien, Tony Abbot, a annoncé que des avions militaires australiens vont atterrir cette semaine au Kurdistan irakien pour livrer des armes aux combattants kurdes. « Cette mission se déroulera aux côtés des forces britanniques, canadiennes, françaises et italiennes et pourrait impliquer des avions C-130J Hercules et C-17A Globemaster de la Force aérienne royale australienne », a-t-il précisé.

Ce sera la première intervention de l’Australie dans ce nouveau conflit irakien depuis le retrait de ses troupes en 2008. Mais pour M. Abbot, la situation actuelle est très différente de celle de 2003. Si à l’époque les forces australiennes, et leurs alliés, avaient mené une campagne militaire contre la volonté du gouvernement irakien, aujourd’hui, il s’agit de répondre à un appel à l’aide extérieure lancé par les autorités d’Irak.

Le Primer ministre australien a ajouté que «  son pays intervient sur demande des Etats-Unis d’Amérique et que son action a un but essentiellement humanitaire. Il n’y aura pas de déploiement de troupes au sol », a-t- assuré. Pourtant, certaines sources ont affirmé que ladite livraison d’armes aux peshmergas sera supervisée par des éléments des forces spéciales australiennes, une information non confirmée par le ministre australien de la Défense.

Ce week-end, des cargos australiens ont déjà parachuté, aux côtés des forces britanniques et françaises, de l’aide humanitaire au-dessus de l’Irak. Certains parlementaires australiens ont pourtant critiqué ce nouvel engagement de Canberra, estimant que toute intervention en Irak doit être décidée par le Parlement. Ainsi, le groupe des Verts et trois indépendants avaient-ils déposé une motion pour ramener le débat à l’hémicycle, mais celle-ci a été rejetée ce lundi matin à 44 voix contre 13.