La Suède est devenue jeudi le premier membre de l’Union européenne à reconnaître l’Etat de Palestine. Cette annonce s’est accompagnée d’une immédiate dégradation des relations diplomatiques du pays avec Israël qui a rappelé son ambassadeur à Stockholm en guise de protestation.
La ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström a précisé dans une tribune publiée dans le quotidien « Dagens Nyheter » que son gouvernement estime que tous les critères de droit international pour une reconnaissance de l’Etat de Palestine, à savoir un territoire, « bien que sans frontières fixes », une population et un gouvernement, sont remplis. Stockholm espère que d’autres pays à travers le monde, notamment au sein de l’Union européenne, suivront son exemple.
Les réactions à la décision suédoise ont été nombreuses et variées. L’Autorité palestinienne a bien évidemment salué cette décision qu’il a jugée courageuse et historique et son président Mahmoud Abbas a demandé à tous les Etats du monde à suivre cet exemple. Les Etats-Unis pour leur part ont jugé la décision suédoise prématurée.
Mais la réaction la plus attendue, et qui a également été la plus vive, a été celle d’Israël qui a estimé que la décision malheureuse de la Suède risquait de « renforcer les éléments extrémistes et la politique de refus des Palestiniens ». L’ambassadeur israélien en Suède Isaac Bachman a été rappelé, éventuellement de manière définitive, ce qui ne manquerait pas de dégrader les relations diplomatiques entre les deux pays.
La question de la reconnaissance d’un Etat palestinien n’a pas fini de faire couler d’encre. La question a été débattue dans le courant du mois d’octobre par la Grande-Bretagne où une motion appelant le gouvernement à prendre cette décision, a été adoptée à 274 voix contre 12. Une résolution pour la reconnaissance par la France d’un Etat palestinien a été également déposée lundi dernier par les sénateurs écologistes.
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